Le Forum Européen de la Jeunesse Arménienne se tiendra à Paris le 5 juillet 2025

Une journée pour rassembler, inspirer et mobiliser la jeunesse arménienne de France et d’Europe.

Le G2IA a le plaisir d’annoncer un rendez-vous exceptionnel : le Forum Européen de la Jeunesse Arménienne, qui aura lieu le samedi 5 juillet 2025 à Paris. Ce forum a pour vocation de réunir des jeunes Arméniens âgés de 18 à 35 ans venus de toute la France et d’Europe, autour d’un objectif commun : se connecter à leurs racines, partager leurs expériences et imaginer ensemble l’avenir de notre diaspora.

Un événement fait pour les jeunes et pensé par les jeunes

Le forum s’adresse à tous les profils : étudiants, jeunes professionnels, artistes, entrepreneurs, bénévoles, militants ou simplement curieux. C’est le lieu idéal pour s’informer, s’engager et créer des connexions durables.

👉 Vous avez entre 18 et 35 ans ? Ce forum est pour vous.
👉 Vous connaissez un jeune concerné ? Aidez-le à ne pas rater ce rendez-vous !

Un programme riche, dynamique et tourné vers l’action

Tout au long de la journée, les participants bénéficieront : 

  • d’ateliers interactifs, pour échanger idées, 
  • parcours et projets d’informations concrètes sur les opportunités professionnelles, éducatives ou culturelles liées à l’Arménie
  • de tables rondes autour de l’engagement diasporique et du leadership
  • de speakers d’exception, jeunesse en action : des témoignages inspirants d’acteurs du changement de diaspora

Pourquoi c’est important ?

Parce que l’Arménie de demain se construit aussi ici, en diaspora, à travers la force, la créativité et l’engagement de sa jeunesse. Ce forum n’est pas seulement un événement, c’est une plateforme de mobilisation, de réflexion et d’initiatives collectives.

Informations pratiques

📍 Lieu : Paris
🗓️ Date : Samedi 5 juillet 2025
👥 Public : Jeunes Arméniens de 18 à 35 ans
📩 Inscriptions ouvertes jusqu’au 22 juin 2025 → S’inscrire

📲 Programme détaillé à venir très bientôt

Entreprises, associations, membres : mobilisez votre réseau !

Que vous soyez membre du G2IA, représentant d’une entreprise ou d’une association, vous avez un rôle à jouer :

Parlez-en autour de vous : à vos enfants, petits-enfants, collaborateurs, bénévoles, étudiants ou jeunes talents.

Encouragez un ou plusieurs jeunes à participer.

Participez à la dynamique collective d’un forum tourné vers l’avenir.

Chaque jeune compte, chaque voix est précieuse. Ensemble, faisons de ce forum un levier pour l’avenir de notre communauté.

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Unis par nos racines, inspirés par l’avenir.
Le G2IA

Hommage à Daniel Bilalian : une voix, une mémoire

Le 14 mai 2025, Daniel Bilalian, grande figure du journalisme français, nous a quittés à l’âge de 78 ans. Avec lui disparaît une voix familière, rassurante et exigeante, qui a marqué l’histoire de l’audiovisuel français… mais aussi une mémoire arménienne précieuse, discrète et digne.

Né à Paris le 10 avril 1947, Daniel Bilalian portait en lui une double identité : celle de sa mère originaire du Pas-de-Calais, et celle, fondatrice, de son père arménien, rescapé du Génocide. Une histoire qu’il a souvent tenue à distance médiatique, mais qu’il honorait avec pudeur et force, notamment à travers son engagement pour le devoir de mémoire.

Sa carrière, démarrée à L’Union de Reims, l’a rapidement propulsé à l’ORTF, avant de faire de lui l’un des visages emblématiques d’Antenne 2 puis de France 2, où il présenta les journaux du 13h et du 20h pendant près de trois décennies. Journaliste rigoureux, respecté et parfois redouté pour son exigence, il fut également directeur des sports de France Télévisions de 2005 à 2010, laissant derrière lui une empreinte forte sur la manière d’informer, de transmettre et de raconter.

Mais au-delà du journaliste, c’est aussi l’homme de mémoire que nous voulons saluer. En novembre 2019, nous avons eu l’immense honneur de l’accueillir lors d’un dîner-conférence organisé par le G2IA, aux côtés de Bruno Chauvel, petit-fils d’un survivant du camp de Rawa Ruska. Ce moment rare fut l’occasion d’échanges touchants et lucides, où Daniel Bilalian partagea, non sans émotion, l’histoire de son père qui échappa à un camp de prisonnier… en transformant un uniforme en costume de ville.


-> À (re)lire ici : Dîner avec Daniel Bilalian – G2IA

Ce soir-là, comme souvent, l’élégance du récit se mêlait à la force du souvenir, dans un esprit profondément républicain et citoyen. Daniel Bilalian ne trichait pas. Il transmettait. Par les mots, par l’exemple.

Il restera pour nous un homme de convictions, fidèle à ses valeurs, passionné par l’information et profondément attaché à la transmission de la mémoire arménienne dans l’espace public français.
À sa famille, à ses proches, et à tous ceux qu’il a inspirés : le G2IA adresse ses pensées les plus sincères.

Daniel Bilalian, merci pour votre voix. Merci pour votre mémoire.

Conférence du 10 juin 2025 organisée par le Barreau de Paris

L’ARMENIE, SES START-UP ET SES LICORNES ! 
La croissance économique en Arménie et son accompagnement juridique 

Mardi 10 juin 2025 de 18H à 20H
Maison du Barreau – Auditorium Petiti
2/4 rue de Harlay 75001 PARIS

Inscriptions :

Acteurs économiques :  

L’installation des groupes français en Arménie
• Michel Davoudian : Apaga, entrepreneur et membre de la CCI France Arménie

L’écosystème et ses atouts pour la France
• Cécile Caroun Gul : SoAgil, entrepreneuse et membre du Conseil d’Administration d’Eqwefy

Pourquoi tant de StartUps en Arménie ?
• Philippe Poux : rBlox – Startdoon (incubateur), entrepreneur, vice-Président G2IA 

En présence de Start-Upeurs d’Arménie participants au salon VivaTech 2025 à Paris (11 au 14 juin 2025)

Acteurs juridiques : 

Protection des investissements étrangers en Arménie
• Me Marlena Harutyunyan et Me Anzhela Torosyan, avocates au barreau de Paris

Accompagnement juridique dans le Green Invest et l’économie durable en Arménie
• Me Michael Indjeyan, avocat au barreau de Paris

Accompagnement juridique dans l’investissement sportif en Arménie
• Me Sevan Karian, avocat au barreau de Paris

Modérateurs : 
• Me Anzhela Torosyan et Me Alexandre Couyoumdjian, co-responsables de la Commission internationale Paris-Arménie


Comment l’Arménie crée une Silicon Valley dans le Caucase

Un article écrit par Rayhan Demytrie Correspondante de la BBC dans le Caucase du Sud

A lire en VO ici : https://www.bbc.com/news/articles/c2ew48p13y0o

De jeunes Arméniens, comme Slavik, âgé de neuf ans, suivent des cours de technologie

En Arménie, l’enseignement technologique commence tôt.

Dans une école publique typique de trois étages située dans la banlieue d’Erevan, la capitale arménienne, Slavik, 9 ans, présente son invention : une boîte équipée de trois voyants LED.

« Il a appris à la contrôler et à utiliser le langage de programmation. Vous pouvez voir que le code a été écrit par lui », explique Maria, la coach en technologie de 21 ans qui anime le cours.

À côté d’eux, Eric et Narek, 14 ans, présentent leur modèle de serre intelligente qui surveille la température et contrôle automatiquement les ventilateurs via une application mobile.

D’autres enfants montrent avec enthousiasme leurs inventions : jeux, robots, applications et projets de maison intelligente.

Arakel, 11 ans, tient son modèle en carton d’une maison avec une corde à linge rétractable.

« J’ai facilité le travail de ma mère : une partie du dispositif est installée sur le toit et l’autre est un moteur », explique-t-il. « Quand il pleut, la corde se rétracte sous le toit pour que les vêtements restent au sec. »

Ces jeunes inventeurs suivent des cours d’ingénierie où ils apprennent la programmation, la robotique, le codage, la modélisation 3D et bien d’autres choses encore.

Le programme, lancé en 2014, s’appelle Armath, ce qui signifie « racine » en anglais. Aujourd’hui, il existe 650 laboratoires Armath dans les écoles arméniennes.

Cette initiative a été mise en place par une organisation professionnelle appelée Union des entreprises de technologies avancées (UATE), qui représente plus de 200 entreprises arméniennes de haute technologie.

« Notre vision est de voir l’Arménie devenir un centre technologique puissant qui apporte une valeur ajoutée à l’Arménie et au monde entier », explique Sarkis Karapetyan, directeur général de l’UATE.

Dans son bureau spacieux et ouvert à Erevan, il précise qu’il existe aujourd’hui environ 4 000 entreprises technologiques en Arménie.

L’Arménie et sa capitale Erevan, sur la photo, étaient un centre de mathématiques et d’informatique à l’époque soviétique.

Armath fait partie du programme de développement de l’éducation et de la main-d’œuvre de l’UATE. M. Karapetyan affirme que ce programme est le partenariat public-privé le plus réussi du pays.

« Nous levons des fonds auprès du secteur privé, nous allons dans les écoles et créons des laboratoires Armath, nous faisons don du matériel », explique-t-il. « Et le gouvernement, le ministère de l’Éducation, nous accorde un budget annuel de 2 millions de dollars (1,5 million de livres sterling) pour payer les salaires des formateurs. »

Il y a aujourd’hui plus de 600 formateurs et 17 000 étudiants actifs.

« L’objectif est que 5 000 des enfants les plus doués décident chaque année de devenir ingénieurs », explique M. Karapetyan.

L’Arménie est un pays enclavé de 2,7 millions d’habitants, le plus petit de la région du Caucase du Sud. Ses frontières avec l’Azerbaïdjan et la Turquie sont fermées depuis des décennies en raison de conflits territoriaux non résolus.

Contrairement à ses voisins, l’Arménie ne dispose pas de ressources naturelles ni d’accès à la mer. Mais tout au long de l’ère soviétique, elle a été un centre de mathématiques et d’informatique.

En 1956, l’Institut de recherche scientifique des machines mathématiques d’Erevan a été créé en Arménie et, en 1960, il avait déjà mis au point deux ordinateurs de première génération.

Aujourd’hui, le pays exploite son héritage avec l’ambition de se transformer en une puissance technologique du Caucase.

Et les premiers succès sont déjà au rendez-vous. Picsart, un site web et une application d’édition de photos et de vidéos basés sur l’intelligence artificielle, a été lancé en Arménie en 2011. Aujourd’hui, la société du même nom, qui a son siège à Erevan et à Miami, est évaluée à 1,5 milliard de dollars.

Krisp, qui développe des logiciels de traitement audio, et Service Titan, qui fournit des logiciels pour les entreprises, sont d’autres exemples de réussite arménienne.

Par ailleurs, selon un rapport annuel, l’Arménie est le meilleur pays de la région du Caucase pour créer une entreprise, se classant à la 57e place mondiale. Elle devance la Géorgie, qui occupe la 70e place, et l’Azerbaïdjan, qui se classe 80e.

Fondée en Arménie en 2011, Picsart est aujourd’hui évaluée à 1,5 milliard de dollars.

Un facteur essentiel du développement technologique de l’Arménie est la diaspora mondiale de ce pays : environ 75 % des Arméniens et des personnes d’origine arménienne vivent ailleurs.

Cette communauté mondiale offre des connexions importantes, en particulier dans le secteur technologique américain. Aux États-Unis, on compte pas moins de 1,6 million de personnes d’origine arménienne, principalement en Californie.

Samvel Khachikyan est directeur des programmes chez SmartGate, une société de capital-risque basée en Californie et en Arménie qui se concentre sur les investissements technologiques.

Il affirme que si l’on examine les 500 plus grandes entreprises américaines, « on trouve à coup sûr au moins un ou deux Arméniens » au sein du conseil d’administration ou à un échelon hiérarchique inférieur.

M. Khachikyan explique comment son entreprise aide les entrepreneurs arméniens à s’implanter aux États-Unis.

« Imaginez une start-up arménienne, deux jeunes qui décident de partir aux États-Unis pour essayer de s’y implanter, sans aucun réseau, sans aucune connaissance de la culture et du fonctionnement du pays.

Cela va être difficile, très difficile. Nous les aidons, c’est comme le lancement d’une fusée, les premières secondes sont les plus difficiles. »

SmartGate emmène les fondateurs arméniens dans la Silicon Valley et à Los Angeles pour leur permettre de nouer des contacts avec les plus grandes entreprises et les principaux investisseurs américains.

Mais de nombreuses start-ups arméniennes testent d’abord leurs produits sur leur marché national.

Irina Ghazaryan est la fondatrice d’une application appelée Dr Yan qui révolutionne l’accès aux soins de santé pour les Arméniens en leur permettant de prendre plus facilement rendez-vous avec des médecins.

Mme Ghazaryan travaillait auparavant dans le domaine de la conception de produits et de sites web lorsqu’elle a identifié une lacune sur le marché, aidée par le fait qu’elle vient d’une famille de médecins. « Les patients ne trouvaient pas les bons médecins et ces derniers étaient submergés d’appels téléphoniques. »

L’application fonctionne sur un modèle d’abonnement, les médecins payant pour être référencés sur la plateforme, et son expansion est prévue.

« Notre chiffre d’affaires augmente d’au moins 25 % chaque mois », ajoute Mme Ghazaryan. « Nous avons presque atteint le seuil de rentabilité en Arménie, ce qui nous donne la force de commencer à nous développer sur d’autres marchés, comme l’Ouzbékistan. »

Irina Ghazaryan prévoit d’étendre son application médicale Dr Yan à l’étranger

L’écosystème technologique arménien a connu un essor inattendu en 2022 à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Des milliers de spécialistes russes en informatique ont quitté leur pays et beaucoup ont choisi de s’installer en Arménie.

Dans le même temps, le géant américain des puces électroniques Nvidia a transféré son bureau russe en Arménie.

Vasily est un consultant informatique russe qui s’est installé en Arménie en 2023. « L’Arménie a été le pays le plus accueillant envers les Russes, les aidant à déménager, à s’adapter, etc. », explique-t-il.

Il estime que la communauté informatique russe en Arménie compte désormais entre 5 000 et 8 000 personnes. Cet afflux aurait comblé des lacunes cruciales en matière de compétences dans le secteur technologique arménien, notamment dans les domaines du traitement des données, de la cybersécurité et des technologies financières.

Pourtant, Vasily affirme que la vie en Arménie peut être coûteuse et que le pays doit réduire la charge fiscale pesant sur les entreprises informatiques s’il souhaite les voir rester.

Toutefois, l’optimisme reste globalement élevé quant à l’avenir technologique de l’Arménie. Samvel Khachikyan s’attend à un boom du secteur. Il cite l’exemple de Service Titan, qui a été introduite à la Bourse de New York en décembre dernier et vaut aujourd’hui plus de 10 milliards de dollars.