En marge du salon VIVAtech, l’AFAJA à organisé une conférence sur le développement économique en Arménie avec l’aide du G2IA, le 10 juin au Barreau de Paris, intitulée « L’Arménie ses startups et ses licornes – La croissance économique en Arménie et son accompagnement juridique »
Après une excellente introduction de Maître Alexandre Armen Couyoumdjian, Michel Davoudian a rappelé l’action de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Arménie avant de céder la parole à Cécile Caroun Gul et Philippe Poux dont voici le condensé :
Un écosystème nourri par l’histoire et l’éducation
L’Arménie a toujours eu un lien fort avec les mathématiques et les sciences. Cet héritage intellectuel est prolongé dès le plus jeune âge grâce à une éducation technologique active. À Erevan, des écoles publiques initient les enfants aux technologies et au codage, parfois dès le primaire.
Des initiatives comme Armath Engineering Labs et les centres TUMO offrent aux jeunes une première immersion dans les domaines STEM, souvent avec un accent mis sur la robotique, les drones et l’intelligence artificielle.
Mieux encore, la Fab Lab Armenia Education Foundation est le représentant régional (comprendre Sud-Caucase, Russie et Asie centrale…) du réseau de 3 000 Fab Labs et des programmes de la Fab Academy conçus par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) – Fab Foundation, ce qui constitue une réalisation majeure de l’Arménie dans la création de l’industrie de la fabrication numérique.
L’innovation à haute altitude : « Silicon Mountains »
Des entreprises internationales telles que Nvidia, National Instrument et Synopsys ont installé leurs centres de R&D en Arménie, prouvant que le pays a su attirer des géants de la tech. Dans ce contexte, Erevan n’a rien à envier à la Silicon Valley : elle est désormais reconnue comme une des 10 « villes tech » à suivre, aux côtés de Toronto, Singapour, ou Stockholm.
Universités et formations : le creuset des talents
Le développement technologique arménien s’appuie sur un solide socle académique. Des établissements comme National Polytechnic University of Armenia, Yerevan State University, UFAR (Université Française en Arménie), American University of Armenia (AUA) contribuent à former une nouvelle génération d’ingénieurs et d’entrepreneurs, prêts à transformer leurs idées en startups de demain.
Eqwefy et l’émergence des licornes arméniennes
Avec la plateforme Eqwefy, les startups arméniennes deviennent visibles comme des actifs à part entière. Incubateurs, accélérateurs, fonds d’investissement – l’écosystème est mature, structuré, et prêt à accueillir davantage de partenaires, notamment européens.
En proportion de la population, l’Arménie produit deux fois plus de licornes que la France, preuve d’une dynamique hors normes.
Une dynamique soutenue
Le développement des startups est alimenté par :
- Un fort soutien gouvernemental, notamment à travers la présence annuelle d’une délégation arménienne au salon VIVAtech.
- Des investissements étrangers, surtout américains, en attendant une implication plus active des fonds européens.
- Une communauté entrepreneuriale solidaire, propice à l’innovation et au mentorat.
Et demain ?
Des projets visionnaires comme rBlox, né de réflexions sur les failles d’Internet grâce à l’expertise de figures comme Louis Pouzin, témoignent de la capacité de l’Arménie à produire des solutions technologiques de rupture.
Les rendez-vous à ne pas manquer :
le SeaSide Startup Summit 2025, du 20 au 25 juillet, où se retrouveront les talents, les investisseurs et les idées qui façonneront l’avenir numérique de l’Arménie – et au-delà.
DigiTec du 10 au 12 octobre , qui réunira plus de 300 sociétés, des conférences, …
